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Regard d'antiquaire

24 mars 2023

La foire des antiquaires à Parme, Mercanteinfiera , 1000 exposants.

Deux fois par an se tient dans la périphérie de la ville Parme (Italie ) une foire d'antiquités Mercanteinfiera  unique en Europe . Vieille de plus de 40 ans, la foire nous réserve toujours ses surprises et ses découvertes qui nous émerveillent au fur et à mesure de son déballage et de ses allées a n'en plus finir.

Foire des antiquaires de parme

Le nom de cette foire biannuelle Mercanteinfiera  ou elle se situe dans les environs proches de Parme dans la zone  appelée Le Fiere di Parma . Pour s y rendre le plus simple un taxi , mais un autobus au départ de la gare vous y emmené ou allez-y  pied comme je l'ai fait ,

Table du XVIIe Mercanteinfiera Parme

 

Si vous vous sentez de le faire à pied, il faut suivre les rives de la rivière, la balade n'est vraiment pas exceptionnelle, mais on prend l'air et c'est long .

Mais maintenant je vous explique Mercanteinfiera  ou je vais tenter une approche tant il est impossible de tout voir .

La foire des antiquaires de Parme se divise sur plusieurs pavillons, celui que j'ai le plus visiter fut le Hall 3 , il est celui dédié à l'antiquité, mais j'aime beaucoup le hall 4 qui est plus brocanté ,bien que je n'aie pas réellement perçu cette différence .  On pourrait dire que le hall 4 va accueillir une gamme plus vaste dans le choix des objets exposés . La particularité de cette foire, outre sa grandeur, c'est cette possibilité de trouver des objets de prix très élevés ( voir parfois exagérément cher) qui peuvent côtoyer des objets à des prix bas .  On peut admirer des objets incroyables et ,personnellement, il m'est resté en tête ce pianoforte datant de la fin du XVIIIe et entièrement laqué , un objet digne d'un musée .

Piano forte XVIIIeme foire des antiquaires de Parme Mercanteinfiera

 Le pianoforte en laque peint du XVIIIe et ce superbe mannequin d'atelier.

Mannequin en bois ancien travail pour artiste peintre foire de Parme

Un autre antiquaire avec qui nous tenions une discussion m'a montré un plateau en scagliola qu'il venait tout juste de vendre à un décorateur , rarement j'avais pu apprécier un plateau aussi élégant et richement décoré.

Mais nous sommes en Italie et l'art qui domine, c'est la peinture, ,jamais, vous ne pourrez voir autant de tableaux destinés à la vente . On pourrait dire du sol au plafond , Bien sûr les bois dorés ne sont pas en reste, car n'oublions pas que le Baroque est très présent.

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Mais la foire  de Parme va en offrir pour tous les gouts, il y a aussi nombre de stands dédiés au design avec bien évidement une mise en lumière sur le design italien . Mais plus loin les stands, on trouve les stands de Vintage de montres et bijoux . Cette année on a pu assister aux retours des voitures anciennes, un pavillon tout simplement rempli de monde et très intéressant, vous pouvez vous trouver une petite Ferrari pour retourner à Parme en voiture .

Stand de tableaux foire des antiquaires de Parme Mercanteinfiera

Mon conseil sur la foire de Parme c est au minimum de rester 2 jours et de garder une ou deux journées pour la visite de la ville et surtout ne pas oublier la Pinacotheque et le théatre Farnese ( tout est compris dans la meme visite )  . Un musée  d 'exception .

Si vous parlez italien,  Giorgia Basili a fait un article plus complet sur le magazine arte  Artiquariato

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20 mars 2023

Artiquariato le nouveau magazine d'art italien

Artiquariato est un nouveau magazine d'art online dédié à l'art aux expositions, objets d'antiquités et  à l'art contemporain . Le projet a été mis en œuvre par le site des antiquaires Proantic.it qui désire s'ouvrir encore plus au marché italien.  Bien évidement amoureux de l'art et la culture qui remplisse l'Italie c est tout naturellement qu'est né le magazine Artiquariato

Dans un premier temps basé à Rome, il sera surtout question des expositions située dans la capitale italienne ou de visites de musée peu connu comme le musée Napoléon de Rome riche d'une collection exceptionnelle dont nous allons vous faire découvrir quelques trésors .

Mais ce sont aussi des articles approfondis qui pourront satisfaire l'esprit du chineur  qui lors de ses voyages désirerait faire des haltes dans des villes d'antiquaires . Il pourra  découvrir la foire des antiquaires qui se déroule chaque premier dimanche dans la sublime ville de Arezzo ou se lancer a l'aventure dans l'incroyable foire Mercanteinfiera que se déroule 2 fois par dans la ville de Parme ,réunissant plus de mille exposants .

foire des antiquaires Arezzo

Arezzo la ville des antiquaires en Toscane

 

Les articles sont aussi une occasion de découvrir des objets rares comme l'histoire de la harpe au XVIIIeme siècle ou encore découvrir ce fabuleux camée appelé la Tazza Farnese réalisé dans la ville d'Alexandrie à l'époque hellénique et qui se retrouvera dans les collections de Laurent le magnifique et pour enfin être exposé au musée archéologique de Naples .

Art Grec la Tazza-Farnese musée archéologique de Naples

L'art contemporain ne sera pas en reste et nos tenterons de vous tenir au courant des nouveautés vu dans les galeries romaines

Alors bonne lecture sur Artiquariato mais en italien

 

 

5 mars 2014

la laque française: le vernis Martin

Le Musée des Arts Décoratifs présente l'exposition

Les secrets de la laque française: le vernis Martin

Jusqu'au 8 juin 2014

Les Arts Décoratifs mettent le XVIIIe siècle à l’honneur. En consacrant une grande exposition aux secrets de la laque française, le musée révèle l’engouement pour une technique qui incarne le luxe et le raffinement. Du plus imposant au plus discret, du plus somptueux au plus modeste : meubles, panneaux de boiserie, objets d’ameublement, boîtes et étuis, carrosses et traîneaux dessinent l’histoire d’une passion largement partagée par une clientèle parisienne et européenne, qui dépassa celle de la chinoiserie à laquelle cette production sacrifia.

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Boîte de toilette, Anonyme, Paris, vers 1750, Bois, laque bleue, décor
en léger relief

Collection privée, Photo : Jean Tholance

La question particulière du Vernis Martin, expression que seuls les français utilisent, pour parler de la laque, soulève de nombreuses interrogations qui trouvent ici, pour la première fois, des réponses étayées par de nombreuses études et exemples. Réalisée en collaboration avec le Lackkunst Museum de Münster en Allemagne, l’exposition, mise en scène par Philippe Pumain, réunit près de 300 objets .

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Paire de panneaux de berline, Attribuée à Guillaume ou Etienne-Simon Martin

, Paris, vers 1745

Münster, Museum für Lackkunst, Photo : Tomasz Samek

Vers la fin du XVIIe siècle, le coût de plus en plus élevé de la production de laque japonais et la qualité moindre des laques d’importation chinois, amènent les européens à vouloir s’approprier la maîtrise de cette matière.

L’étude de la laque conduit ainsi d’habiles artisans, tant en Allemagne, en Angleterre et en Hollande, qu’en France à retrouver cet aspect velouté et profond et à imiter avec talent les productions orientales. A Paris, de nombreux ateliers de peintres doreurs -vernisseurs voient ainsi le jour faubourg Saint-Antoine à proximité des ébénistes – menuisiers, les liant ainsi dès le départ au domaine du meuble.


Parmi les plus célèbres, ceux des frères Martin, rues des faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin, dont la renommée associa le nom à leur technique, puis
à l’ensemble des laques produites en France. Ces vernis, travaillés selon le même principe de couches superposées que la laque d’Extême Orient, n’ont pourtant rien en commun avec celle-ci du point de vue de la composition chimique.

Ils sont différents selon les ateliers et leur recette est gardée secrète. C’est l’introduction de la couleur qui fait l’une des spécificités de la laque française.Les compositions de vernis permettent une plus large gamme. Désormais, se substituent aux fonds noirs et rouges, des fonds jaune, bleu, vert, blanc ou or.

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Commode de Madame Adélaïde, Gilles Joubert et Etienne-Simon Martin

, Paris, 1755

 Musée national du château de Versailles et des Trianons
 

© château de Versailles / Christophe Fouin

En faisant ainsi évoluer la technique, les peintres vernisseurs, sous l’impulsion des marchands merciers répondent aux goûts des clients. L’iconographie s’éloigne peu à peu des scènes et paysages asiatiques pour intégrer, assimiler l’art des peintres d’alors.Les oeuvres de Greuze, Boucher, Oudry ou Vernet sont les principales sources d’inspiration et recouvrent une typologie extrêmement variée d’objets.

Le vernis Martin sublime ainsi tout type de supports (bois, métal, argent, céramique, tôle…) et s’applique à toutes les formes, du plus petit objet au plus grand, de la navette ou bobine de fil aux pièces imposantes de mobilier, du panneau à la théière en passant par les horloges, boîtes ou étuis. Les intérieurs des grandes demeures s’en remplissent, faisant du vernis Martin un témoin de l’art de vivre du XVIIIe siècle français.

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Toilette car­rée en tom­beau, ano­nyme, France, vers 1720.

Münster, Museum für Lackkunst © DR

Ce siècle des lumières qui aime autant l’art que les sciences, produit de nombreux instruments de mesure et de musique qui passent également entre les mains des vernisseurs. Mais la production atteint les sommets du raffinement à travers les décors qui parent les carrosses et les berlines, recherchés par toutes les cours d’Europe. Paris dénombre pas moins de 200 ateliers spécialisés dans la production d’attelages.

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Traineau aux patineurs, Anonyme, Paris, vers 1770.

Versailles, Musée national du château de Versailles et des Trianons

© château de Versailles / Gérard Blot

L’exposition présente les différentes étapes qui ont conduit les frères Martin et leurs confrères parisiens à élaborer les techniques. Quelques oeuvres introduisent le visiteur dans l’univers des laques asiatiques afin d’évoquer leur exportation vers l’Europe et la fascination qu’elles ont suscité. Les autres constituent les jalons de cette étonnante quête, partie de l’imitation jusqu’à son émancipation.

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Tabatière, Paris, 1744–1750

Münster, Museum für Lackkunst

Curieux paradoxe que cette technique, célébrée par Voltaire, vilipendée par Mirabeau, pour laquelle, si l’on en connaît bien les protagonistes, les quatre frères Martin, on ne peut attribuer avec certitude les oeuvres produites par leurs ateliers !

 

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Cassolette en tôle, Manufacture de la veuve Gosse et Samousseau

, Paris, vers 1770 -1780.

Musée des Arts décoratifs, Photo : Jean Tholance

En effet, les Martin, tout comme leurs confrères peintres doreurs-vernisseurs, ne signaient ni ne marquaient leur production. C’est donc un défi que se lancent le Lackkunst Museum de Münster et le musée des Arts décoratifs à Paris en rassemblant pour la première fois un choix d’oeuvres significatives et représentatives de ce qui fut la production des peintres vernisseurs parisiens.

5 mars 2014

L'année Diane de Poitiers au château d'Ancy-le-franc

Ce joyau de la Renaissance en Bourgogne abrite d’exceptionnelles peintures murales des XVIe et XVIIe siècles. Parmi les plus belles pièces du château, la chambre de Diane de Poitiers et ses 10 panneaux muraux viennent d’être restaurés. Réouverture le 29 mars 2014. À cette occasion les visiteurs pourront découvrir une partie du rez-de-chaussée fermée depuis plus de 14 ans.

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L'histoire du château d'Ancy-le-Franc

Représentatif de l'art de vivre de la Renaissance, le Château d'Ancy-le-Franc est, de part une composition profondément originale dans sa simplicité, sans exemple en Italie comme en France.

Héritier des terres d'Ancy-le-Franc au décès de sa mère, Anne de Husson, Comtesse de Tonnerre, Antoine III de Clermont décida d'y faire construire un château sur un terrain vierge qui permettait la réalisation exemplaire de ses goûts, sans le souci de s'accommoder d'une construction plus ancienne.

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Chambre des fleurs

C'est donc de la rencontre, à la cour de François Ier, de ce grand Seigneur, Lieutenant Général du Dauphiné, Grand Maître des Eaux et Forêts et de surcroit beau-frère de Diane de Poitiers, avec un architecte transalpin de renom Sébastiano Serlo qu'est né le Château Ancy-le-Franc. Commencé en 1542, la construction fut probablement achevée en 1550. La régularité parfaite préside à l'organisation des volumes et des façades. Quatre corps de logis dessinent un carré parfait flanqué aux angles de pavillons quadrangulaires.

L'intérieur renferme une série remarquable de peintures murales (sur enduit). Outre le château, le domaine comprend de vastes écuries, une ferme sur cour, diverses constructions dont la " FOLIE " réalisée en 1761 et située au milieu de l'étang, côté Sud.

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Galerie de Pharsale

Propriété des Clermont-Tonnerre jusqu'en 1683, le château devient à cette date propriété du François-Michel Le Tellier, Marquis de Louvois, célèbre Ministre de Louis XIV. Ses héritiers seront contraints de s'en séparer en 1844, au profit de Gaspard-Louis-Aimé de Clermont-Tonnerre, descendant d'Antoine III de Clermont. Après avoir appartenu aux princes de Mérode puis à divers propriétaires, le château est aujourd'hui la propriété de la société Paris Investir SAS dont l'esprit est d'en assurer la complète restauration.

 

Les décors

Le Château d’Ancy-le Franc abrite l’une des plus belles collections de peintures murales des XVIe et XVIIe siècles en France.Ces décors peints constituent l’un des témoignages les plus importants de la peinture murale en France dans la seconde moitié du XVIe siècle et au début du XVIIe.

Une première campagne de décoration a été commandée vers 1550 par le commanditaire du château Antoine III de Clermont (1497-1579). De grands artistes Italiens de l’Ecole de Fontainebleau viendront décorer les appartements du Grand Seigneur en terre Bourguignonne. Attributions au Primatice, Nicolo dell’Abate, Ruggiero de Ruggieri...

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La chambre de Diane

Un décor peint sur le thème de l’Antiquité Rarement autant de scènes antiquisantes et de  grotesques italiennes ont été commandés pour une demeure privée à l’époque. Ces thèmes seront récurrents en France seulement à partir du XVIIe siècle.

Une deuxième campagne de décoration commence vers 1590 à l’initiative du successeur et petit-fils Charles-Henry de Clermont-Tonnerre (1571-1640). Ces décors furent, pour un certain nombre, marqués sur le plan stylistique par les peintres appartenant à la seconde école de Fontainebleau. Attributions au, Philippe Quantin, André Ménassier...

D’autres décors peints se sont ajoutés à travers les siècles. Une campagne de décoration a été réalisée notamment au XIXème siècle par la famille Clermont-Tonnerre.

 

3 mars 2014

histoire des cabinets de curiosités

Le musée Sainte-Croix à Poitiers présente l'exposition

L a lico r n e et le b é z o a rd,

Une histoire des cabinets de curiosités d’hier à aujourd’hui.

Jusqu'au 16 mars 2014

La licorne n’existe pas : il y a bien longtemps que la science moderne l’a prouvé ! Et pourtant… sa corne était autrefois une pièce de choix dans les cabinets de curiosités. Elle est si présente dans nos imaginaires, dans nos livres et nos histoires, qu’elle a bien une existence réelle dans notre civilisation.

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De la même façon, le bézoard, « pierre de fiel » aux vertus rares pour soigner, pensait-on, la mélancolie, faisait l’objet d’échanges commerciaux internationaux, et sa magie opère encore, aujourd’hui, dans l’imaginaire occidental : le célèbre Harry Potter l’utilise comme anti-poison.

Ces deux objets sont typiques de ce que renfermaient les cabinets de curiosités, ces collections que rassemblaient princes et savants à partir de la Renaissance. Ils témoignent de cette fascination pour l’étrange et le merveilleux, le rare, le précieux, le bizarre voire le monstrueux, dans une accumulation de toutes les « curiosités » du monde connu, objets naturels – naturalia – et productions humaines – artificialia.

 

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Cabinets de curiosités

L’expression désigne aussi bien un type de collection que la pièce, voire le meuble, qui la renfermait. En réalité, il n’existe pas un modèle de cabinet, mais différentes sortes : du studiolo – chambre d’étude d’un prince italien – à la Wunderkammer – chambre des merveilles d’un prince Habsbourg –, du cabinet d’un savant à celui d’un médecin anatomiste, ces collections sont différentes dans leur forme, dans leur contenu, mais toutes servent à organiser et présenter des connaissances sur le monde, sur la Création dans son infinie richesse.

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C’est à une découverte de leur histoire qu’invite cette exposition. Chaque salle reconstitue ou donne à voir un type de cabinet. À l’évocation du studiolo d’Urbino, avec son exceptionnel décor de marqueterie lié aux différentes formes du savoir, succède une salle octogonale où s’accumulent quantité d’objets, animaux naturalisés et squelettes, monnaies et statuettes, pierres de foudre, coraux... formant une sorte d’« abrégé du monde ».

Les figures des principaux amateurs de curiosités sont rassemblées dans la galerie suivante, témoignage d’un réel engouement européen. Dans le cabinet princier, conçu en écho à celui du château d’Ambras en Autriche, les objets les plus précieux côtoient armes de prestige et meubles de cabinet. Un jardin factice sert de cadre à l’évocation de l’apothicaire Contant, installé à Poitiers, et à sa collection ouverte sur l’Atlantique et les objets amérindiens.

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La maquette du premier cabinet de Chevalier, à Amsterdam, est entourée des descriptions qu’il a lui-même publiées de sa collection de médailles, d’oeuvres d’art, de nombreux objets issus du commerce international d’alors. La collection de Ruysch, médecin anatomiste de la fin du XVIIe siècle, révèle sa double fascination pour l’histoire naturelle et pour le corps humain et ses pathologies, au travers de vanités tridimensionnelles.

Un dernier espace questionne la vivacité de la curiosité dans le monde contemporain. Autour d’oeuvres du XXe et du XXIe siècle - « boîte verte » de Marcel Duchamp, oeuvre de Jean-Michel Othoniel, évocation du château d’Oiron -, des objets insolites revisitent la question des « reliques », des images issues de la recherche scientifique illustrent le questionnement permanent sur la connaissance du monde, et nous renvoient à notre fascination pour l’inconnu, l’étrange, le rare, le merveilleux...

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L’exposition se poursuit à l’Espace Mendès- France où sont réunis des objets scientifiques du XIXe siècle, liés à l’expérimentation électrique et à l’anatomie. Ils témoignent de l’évolution des collections scientifiques, héritées des cabinets de curiosités, à l’heure des grandes découvertes des sciences modernes.

En écho…

Le « cabinet de curiosités du sieur Alcide de Farcy » est installé depuis janvier 2013 dans l’espace jeune public du musée. Il a accueilli les élèves qui ont participé à un projet pédagogique, en partenariat avec l’École des beaux-arts, au premier semestre. À partir de la découverte de cet étrange cabinet, où sont réunis des objets hétéroclites dans un esprit bien différent de celui des musées actuels, les élèves ont composé leurs propres objets de curiosité, présentés dans la galerie vers l’atelier pédagogique et autour de l’auditorium.

 

 À découvrir le magazine d'art  Artiquariato de Proantic italia  

Nouvellement créé par Proantic le magazine d'art italien Artiquariato a pour objectif de s'intéresser aux thématiques artistiques et culturels.. Les articles sont tous rédigés par des journalistes professionnels et critiques d'art italien.

Artiquariato il magazine d'arte  vous invite à découvrir ses articles, mais bien sur il faut parler italien pour le comprendre.

Mais si vous souhaitez tester votre niveau d'italien je vous propose cet article sur les bijoux sentimentaux.

I gioeille sentimentali , la moda Neoclassica e gli affecti

 

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18 janvier 2014

Les serres, le génie architectural au service des plantes

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Les Serres, Le génie architectural au service des plantes,

Auteur : Yves-Marie Allain, Lucile Allorge, Yves Delange & Françoise-Hélène Jourda
Photographies - Illustrations : Adrien Buchet

Editeur. Actes Sud

 

 

 

Les serres fascinent et questionnent. En tant qu’outils de production, elles font intrinsèquement partie de nos paysages agricoles au point d’être devenues si communes que nous ne les voyons plus. En ville en revanche, en tant que lieu de science, de préservation et de conservation, les serres botaniques continuent de témoigner d’une histoire scientifique, culturelle et architecturale incroyable. À ce titre, elles font partie des lieux les plus visités de nos capitales européennes. Pour autant, l’histoire de ces serres ne nous est pas familière.

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Serre aux palmiers de Kew Gardens

(c) Adrien Buchet

Pour la première fois, un ouvrage d’art se propose de rassembler parmi les vingt-cinq serres les plus prestigieuses d’Europe, présentant chacune d’elles dans toute sa beauté et son originalité architecturale. Adrien Buchet, photographe d’architecture, nous emmène ainsi à la découverte d’un univers féerique, au service des plantes et des hommes.

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Serre aux palmiers de Belfast

(c) Adrien Buchet

Reflet de quatre siècles de découvertes botaniques, agroalimentaires et scientifiques mais aussi d’innovations architecturales majeures, ce parcours en images est accompagné de quatre textes d’éminents spécialistes, explicitant le rôle des serres à travers notre histoire. Yves-Marie Alain, ingénieur horticole et ancien directeur du Jardin des plantes de Paris retrace un historique inédit des serres européennes, depuis leur apparition, au XVIe siècle jusqu’à nos jours.

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Eden Project

(c) Adrien Buchet

Lucile Allorge, botaniste de renom, met quant à elle l’accent sur le lien intrinsèque entre plantes, botanique, innovations scientifiques et création des serres. Yves Delange, Maître de Conférences honoraire au Muséum national d'histoire naturelle et ancien conservateur des Serres abritant les collections tropicales de cet établissement, explique la nécessaire diversité des types de serre et souligne l'importance d'une étroite collaboration entre architectes concepteurs de serres, scientifiques et praticiens utilisateurs. Enfin, Françoise Hélène Jourda, architecte, nous fait découvrir les rouages de la serre contemporaine en tant que ressource indispensable pour penser la ville de demain.

Ce livre de référence démontre ainsi le rôle essentiel qu’ont joué et que jouent les serres aujourd’hui dans notre relation aux plantes, au savoir et à la biodiversité.

17 janvier 2014

la lumière de l'Antique au Musée Rodin

Le Musée Rodin, rue de Varenne 75007 Paris présente l'exposition

Rodin, La lumière de l'Antique

Jusqu'au 16 février 2014

L’Antiquité traversa la vie de Rodin, des années de jeunesse jusqu’à sa mort, telle une leçon, éclairant sans cesse son œuvre d’un jour nouveau. Tout d’abord objet de copie, puis dans l’ombre de Michel-Ange, l’antique finit par incarner la part lumineuse et heureuse de l’œuvre du sculpteur et devint le symbole de la nature et de la vie qu’il cherchait à saisir dans sa sculpture et son dessin. Rodin admira avec une ferveur grandissante les modèles de l’Antiquité qui apparurent de manière de plus en plus subtile, presque invisible, dans ses recherches des dernières années.

 

Son bonheur fut alors de vivre à la Villa des Brillants, à Meudon, puis à l’hôtel Biron, entouré d’une collection de plus de six mille antiques. Il acheta auprès des antiquaires parisiens, entre 1893 et 1917, des centaines de fragments grecs, hellénistiques, étrusques ou romains, en marbre et en bronze, ainsi que des vases et autres figurines en terre cuite.

« L’antique est ma jeunesse » déclarait Rodin, signifiant par là même que sa passion pour l’antique était une grande source d’inspiration. Cette exposition propose un dialogue passionnant entre les antiques de sa propre collection, ceux venus de prêts extérieurs et les oeuvres du grand artiste.

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Rodin au milieu de ses antiques vers 1910,

© Musée Rodin. Photo : A. Harlingue

Vers L’Homme qui marche ou la recherche sur le corps masculin

C’est en regardant quelques célèbres modèles de l’Antiquité et de la Renaissance que Rodin explore la représentation du corps masculin. Dans le musée imaginaire de l’artiste, le sculpteur grec Phidias rivalise avec Michel-Ange. Rodin emprunte tout d’abord la composition de l’antique Torse du Belvédère pour réaliser sa statue du Penseur. Il en retient aussi la leçon du fragment, aussi fort et complet que la figure entière, qu’il illustre dans ses œuvres partielles, le Torse de l’Étude de Saint Jean-Baptiste puis L’Homme qui marche.

"Voici des statues abîmées, trouvées dans des ruines ; et parce qu’elles sont incomplètes, ne sont-elles plus des chefs-d’œuvre." écrivit l’artiste en 1907. Cette vision du corps dans son inachevé apparaît sous la forme des multiples fragments de pieds, de bras et de jambes qui composent la collection d’antiques du sculpteur.

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Auguste Rodin, L'Homme qui marche, 1907, Bronze,

 © Musée Rodin. Photo : Christian Baraja

La Naissance de Vénus ou l’expression de la figure féminine

A partir des années 1890, Rodin œuvre à faire émerger sa nouvelle Vénus, à travers plusieurs représentations féminines, toutes saisies dans l’atelier, d’après le modèle vivant. Mais le sculpteur n’ignore rien des modèles antiques. Après s’être inspiré du type de la Vénus accroupie, qui imprègne ses figures féminines des années 1880, il se tourne vers la Vénus de Milo qui impose sa présence, en filigrane, dans les années 1890-1900, à travers la Méditation puis la Muse Whistler.

L’antique Vénus d’Esquilin incarne la quête de plénitude que l’on retrouve dans les œuvres tardives de l’artiste, comme l’Aphrodite, le Torse de jeune femme cambrée ou la Prière. En parallèle, Rodin n’amasse pas moins d’une centaine de fragments de Vénus romaines, qui constitue un vaste répertoire de formes et de drapés.

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 L’art des métamorphoses, “ Fleurs dans un vase ”

Dès les années 1895, Rodin pratique l’assemblage des vases antiques de sa collection avec ses propres figures en plâtre. L’objet du passé change de statut pour se confondre avec l’œuvre, réunis tous deux dans un même espace-temps. Le matériau antique en terre cuite, ou sa reproduction en plâtre, accueille dans sa forme des figures de Rodin pré-existantes, pour la plupart issues de la Porte de l’Enfer, telles des "fleurs dans un vase" (selon l’expression de Rainer Maria Rilke).

Ces maquettes peuvent être ensuite traduites en marbre ou en bronze. Autour d’un vase de Canosa, que Rodin admire au musée du Louvre, sont exposés des vases antiques de sa collection, où la figure humaine entre dans la composition du vase et sert d’anse, de panse, de contenant ou de support, comme dans les assemblages de l’artiste.

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Auguste Rodin, Assemblage : torse féminin agenouillé
dans une coupe : deuxième quart du vie s. av. J.‑C. ;
, Asie mineure, plâtre et terre cuite.

 L’art des métamorphoses, l’hybride

Rodin est un lecteur assidu de la littérature antique, en particulier d’Ovide et d’Apulée. Il y puise tout d’abord l’esprit même de ses sculptures, nées sous le signe de la métamorphose et autrement appelées "assemblages". Il réinterprète avec de plus en plus de liberté et de distance les grands récits de l’Antiquité : "La mythologie, elle-aussi, n'existe qu'en tant que gardienne des souffrances éternelles, des joies éternelles qui doivent être recréées à chaque fois par l'artiste..."

Le sculpteur se passionne pour l’étrangeté du fragment antique, dont les cassures sont créatrices de "monstres" ainsi que pour la mythologie de l’hybride qui parcourt autant son œuvre que sa collection.

 Le dessin de Rodin et l’art de l’Antiquité

Le dessin est tout d’abord pour le jeune Rodin le médium de la copie, plus ou moins fidèle, des plus célèbres statues de l’Antiquité. Le musée du Louvre ou les recueils de gravures de la Bibliothèque impériale sont ses premières sources d’inspiration. Dès son voyage en Italie, à l’hiver 1875-1876, devant les chefs-d’œuvre de Michel-Ange et de l’Antique, son trait se fait plus libre vis-à-vis du sujet.

Sur les dessins plus tardifs, peu avant 1900, l’Antiquité n’est déjà plus un sujet en soi mais réapparaît, sous forme d’annotations à caractère mythologique, pour qualifier l’attitude d’un personnage, saisi d’après modèle vivant, dans le secret de l’atelier. Ses modèles à demi-drapés ainsi que l’érotisme des figures, renvoient encore à l’art de l’Antiquité.

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Auguste Rodin, Minerve sans casque, vers 1896, Marbre,

 © National Gallery of Victoria, Melbourne

Dans le sentiment antique

C’est dans l’art du portrait - art du fragment par excellence - que Rodin exprime avec le plus de vigueur son rapport à l’antique. Il puise dans la nature même de son modèle, les sentiments d’intériorité, de repli sur soi et de méditation qu’il prête à l’art gréco-romain. A partir du portrait de Mrs Marianna Russell, dont le caractère antique l’a frappé, Rodin dérive vers des versions mythologiques, coiffées d’attributs iconographiques, Pallas au Parthénon ou Bacchus indien.

La tête de Minerve sans casque, enfin débarrasée de tout accessoire, apparaît, en miroir de la Tête Warren, comme un fragment antique. Les graves portraits romains de la collection du sculpteur interrogent a posteriori les recherches de l’artiste sur un de ses premiers bustes, L’Homme au nez cassé.

Un diaporama présente au public, à travers un choix de photographies anciennes issues des collections du musée, la collection d’antiques dans les lieux de l’artiste ainsi que les pages d’albums de son musée imaginaire.

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels de la NationalGallery of Victoria de Melbourne, du Museum of Fine arts de Boston, du Walker Art Gallery de Liverpool, du Victoria and Albert Museum de Londres, du musée d’art et d’histoire de Genève, du musée des Beaux-arts de Marseille, du musée des Moulages de Montpellier, et, à Paris, de la Bibliothèque Nationale de France, de l’École nationale supérieure des Beaux-arts, du musée du Louvre et du musée du Petit Palais.

 

17 janvier 2014

Exposition cartier à Paris

Le Grand Palais présente l'exposition

Cartier: Le Style et l’Histoire

jusqu'au 16 février 2014

Éclipsée peut-être par la célébrité du nom et l’éclat des diamants, l’histoire complexe et foisonnante de la grande maison de joaillerie demeure peu connue. Cartier a pourtant joué un rôle très important dans l’histoire des arts décoratifs. Ses créations, du classicisme du « joaillier des rois » aux inventions radicales du style moderne, entre géométrie et exotisme, offrent un témoignage passionnant sur l’évolution du goût et des codes sociaux. Joaillerie, horlogerie, objets aussi pratiques que raffinés : Cartier a séduit les personnalités les plus élégantes du XXe siècle.


"Cartier, le Style et l'Histoire" : l'exposition par Rmn-Grand_Palais

Cartier. Le style et l’histoire : l’exposition est pensée et conçue comme une exposition d’histoire de l’art. OEuvres d’art à part entière, les créations de la maison de joaillerie sont montrées dans le contexte de l’évolution des usages et des styles. Depuis sa fondation en 1847 jusqu’au cours des années 1970, l’histoire de la maison Cartier offre l’occasion de découvrir un laboratoire de formes et de rentrer dans l’intimité d’une société raffinée qui utilise le bijou et l’accessoire pour leur beauté intrinsèque mais aussi pour leur fonction sociale.

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Diadème, Cartier Paris, 1914,

Photo : V. Wulveryck, Collection Cartier

© Cartier

Les quelque 600 bijoux, pièces de joaillerie, objets, montres et pendules, sont donc accompagnés de témoins de la vie artistique et du goût de leur temps : des robes et autres accessoires, des photographies publicitaires, des gravures, des revues de mode. En convoquant les sources nourrissant chaque étape marquante de l’histoire de la maison, cette exposition ambitionne de mettre en perspective les choix stylistiques de Cartier.

Près de trois cents dessins préparatoires, ainsi que de nombreux documents d’archives complémentaires (registres de stocks, cahiers d’idées, dessins relatifs à la boutique rue de la Paix, photographies, plâtres…) achèvent d’enrichir le propos, illustrant les coulisses de la création.

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Commande de Sir Bhupindar Singh (1928), maharajah de Patiala.

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Cette exposition, la plus importante jamais consacrée à la maison Cartier, ne néglige aucune des activités qui firent sa réputation, présentant toutes les typologies d’objets réalisés, depuis les bijoux d’apparat jusqu’aux pièces plus intimes, en passant par le nécessaire féminin, la boîte à cigarettes ou la montre-bracelet, trois emblèmes de la modernité.

Tout au long du parcours sont mises à l’honneur des pièces-phares dans l’histoire de Cartier, au premier rang desquels une série de diadèmes somptueux, illustrations de la virtuosité des ateliers et des ambitions d’une certaine clientèle. Soulignant l’importance de l’horlogerie dans l’identité de Cartier, l’exposition regroupe également un nombre inédit de pendules mystérieuses, ensemble spectaculaire de dix-huit pièces qui sont autant de chefs-d’oeuvre de raffinement et de savoir-faire.

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Collier Crocodiles orné de milliers de diamants, rubis et émeraudes

(c) Vincent-Wulveryck, Cartier

Les pièces présentées sont essentiellement conservées au sein de la collection Cartier, ensemble auquel il faut ajouter une cinquantaine de prêts complémentaires, provenant d’institutions publiques (Musée des Arts décoratifs, Musée Galliera, Bibliothèque nationale de France – Bibliothèque-musée
de l’Opéra, Bibliothèque des Arts décoratifs…) ou collections particulières.

Un ensemble prestigieux d’une vingtaine de pièces, officielles pour certaines et intimes pour d’autres, provenant de la collection princière de Monaco permettra notamment d’évoquer le goût raffiné de Grace de Monaco, tandis que le visiteur découvrira la personnalité hors du commun de Marjorie Merriweather Post, héritière d’un grand empire céréalier, grande collectionneuse d’art russe et français, cliente la plus assidue de Cartier New York, et ce grâce au soutien tout à fait exceptionnel de la fondation installée dans sa dernière demeure à Washington, Hillwood Foundation.


Cartier au Grand Palais : la bande annonce par Rmn-Grand_Palais

L’exposition est ainsi rythmée par l’évocation de personnages emblématiques de l’histoire de la maison Cartier : grandes clientes, actrices ou héritières (Barbara Hutton, Marlene Dietrich, Liz Taylor, Maria Félix…), maharadjahs de ces Indes alors rêvées et désormais moins lointaines, ou encore « trendsetters » de différentes époques dont le souvenir est plus ou moins passé à la postérité (Daisy Fellowes, Mona Bismarck, la Duchesse de Windsor…).

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Première exposition organisée dans le cadre prestigieux et récemment restauré du Salon d’Honneur, Cartier. Le style et l’histoire trouve dans cet espace monumental un écrin idéal, magnifié par une scénographie faisant la part belle à la poésie. Bien loin de l’apparence d’une boutique de joaillerie, le parcours se déroule tel une véritable histoire avec des étapes et des atmosphères bien différenciées, rendant tangible le double enjeu de l’exposition : laisser parler la magie des objets tout en donnant au visiteur suffisamment de clés pour comprendre cette histoire foisonnante.

13 décembre 2013

Le style Louis XV, ou le triomphe de la courbe

 Le style Louis XV, ou le triomphe de la courbe ; a continué le style Régence atteignant, à son apogée en 1760, à une espèce de délié de la courbe et de la contre courbe que l'on appelle souvent, ailleurs qu'en France, le style Rocaille ou plus souvent le style Rococo.

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Bureau dos d'âne Louis XV Source Proantic Catherine Marin Antiquités 

Sa caractéristique fondamentale dans le domaine de l'ornementation est la disymétrie, dont les coquillages et les chinoiseries ont été les deux sources d'inspiration. Pour Les meubles en bois massif les  bois les plus fréquemment employés sont le chêne, le noyer, l'acajou et le hêtre.

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Bureau Louis XV  marqueté Source Proantic Galerie Linossier 

Les meubles sont aussi  laqués à la chinoise, peints à l'italienne, plaqués ou enfin marquetés, pieds, angles, arrêtes, entrées de serrure sont  réhaussés  de bronze finement travaillés et  souvent d'une très belle qualité d'éxécution . 

Le style Louis XV est  le style du XVIIIème le plus inspirés par la nature et l'art du Baroque. Il pourait être à la frontière d'un goût trop ostentatoire mais les courbes et contre coubes jouent d'élégance ., Le style Louis XV  fut assez copié au XIXè mais il reste est très difficile à imiter : la grâce d'un meuble tient le plus souvent  à l'élégance des lignes, à la beauté des proportions qui ont fait le génie des ébénistes de l'époque.

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Fauteuil époque Louis XV Source Proantic Antiquités Kerdrain

Quelques meubles emblématiques du style Louis XV :

Le Bureau à dos d'âne : Meuble de dame, dit à dessus brisé, dont les pieds sont galbés et souvent ornés de feuillages sculptés, et comporte un tiroir en ceinture.

Le Secrétaire : Meuble de salon ou de chambre, la partie inférieure est fermées par deux portes, la partie supérieure fermée par un abattant dissimule une série de tiroirs et de casiers.

Plusieurs tiroirs dissimulés dans l'architecture du meuble sont à secret, leur mécanisme est actionné par des ressorts cachés, les secrétaires sont en général marquetés ou plaqués.

La Commode : A deux tiroirs, haute sur pieds galbés. Leur profil est ondulé et le corps ventru. Ses poignées, sabot et entrée de serrure en bronze doré. Elle remporte un grand succès et s'affirme encore de nos jours comme meuble emblématique très recherché.

Le Bahut : Meuble plus rustique certes, de bois massif (chêne, noyer, hêtre, merisier), les motifs, moulures ou coquilles sont taillées dans le bois. Les poignées des tiroirs et les entrées de serrure ne sont jamais en bronze, mais en fer forgé.

 

11 décembre 2013

La malle, de l'antichambre au voyage.

Treize siècle avant J.-C., la malle existe et a déjà le dos rond !  On la place alors sous le lit, comme le démontre le mobilier funéraire retrouvé dans le tombeau de Toutankhamon et visible au Metropolitan Museum de New York. A travers les âges, se dessine peu à peu un changement d'affectation et les malles cessent d'être des meubles à l'intérieur de la maison pour commencer leurs long voyages.

On ne les range plus sous les lits, au contraire, on y range le lit !

Au Moyen-Age, elle s'appellent même "malles de lict", elles contiennent tout ce qui est nécessaire pour dresser une alcôve : vaisselle et tapisserie. 

Parfois la malle devient siège...et fait antichambre ! C'est alors que les gentilshommes qui en font autant "piquent le coffre" de leur dague, manière comme une autre de tuer le temps.Les malles datées sont très  rares. Cependant, le cloutage laisse parfois apparaître un siècle lointain.  La plus ancienne malle "sauvée de l'oubli" serait celle de la reine Berthe, du XIIIe siècle.

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Coffre en fer  du XVIIeme Musée D'Uzès 

On trouve des malles fleuries d'arabesques de clous dorés et fleurs de lys, malle à couvercle bombé pour qu'on n'y pose aucun objet ou drôle de malle à renflement au milieu du couvercle, typique des malles de diligence (1830) avec une place spéciale pour le haut de forme !

Vers 1850, apparaissent les malles en peau de truie avec poils apparents ! Mais dès le début du chemin de fer, la vache sera "époilée". Malles ventrues d'Amérique (1860), malles à pieds, malles à couvercle abattant, malles à ferrures, malles à tiroir secret, une malle de mer pour capitaine au long-cours, malle-cabine ou malle des Indes, ou pourquoi pas malle d'amour pour lune de miel, la déclinaison est infinie et invite au voyage...

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Malle Vuitton du Couturier Paul Poiret 

Aujourd'hui comme autrefois, les malles ont repris leur place dans les antichambres, mais elles sont devenues un simple élément du décor.

Pourtant, il leur arrive de revenir à leur destination première, par exemple à l'occasion du départ en voyage d'un équipage royal. C'est alors 30 ou 40 pièces, malle-robe du soir ou fourrure, malle-chapeaux et même malle-couronnes !

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Malle historique de la Maison Moynat 

L'histoire de la malle est aussi liée à l'évolution des moyens de transport, aujourd'hui, les grandes randonnées n'étant que de lointains souvenirs, la malle est repartie à la cave ou plus chanceuse à une bonne place dans la maison...

 

 

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Regard d'antiquaire
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