Froment-Meurice, Orfèvre
Le nom Froment-Meurice désigne une véritable dynastie d'orfèvres joailliers parisiens du XIX siècle, François-Désiré Froment-Meurice (Paris, 1802- Paris 1855) est le plus renommé, fils de François Froment, également orfèvre, (1773-1803) et père d'Émile Froment-Meurice qui poursuit l'œuvre familiale jusqu'en 1913.
Oeuvres de Froment-Meurice à l'exposition de 1849
(c) www.histoire-image.org
François-Désiré Froment-Meurice débute sa carrière en tant qu’apprenti chez le ciseleur Lenglet et devient rapidement un orfèvre de renom. Actif à partir de 1828, dans le quartier de l'Hôtel de Ville, puis de la Madeleine après 1848, il dirige à partir de 1832 l'atelier familial avec un succès tel qu'il reçoit le titre d'orfèvre-joaillier de la Ville de Paris. C’est à lui que l’on confie la réalisation d’objets d’art pour les monuments de la ville tels que des vases commémoratifs, de l’orfèvrerie religieuse (calice destiné au pape), ainsi que la réalisation de cadeaux royaux comme le service à thé offert par Louis-Philippe au Shah de Perse en 1839.
Toilette de la duchesse de Parme,
orfèvrerie par Froment-Meurice
Adulé au XIXème siècle comme un nouveau Cellini (grand orfèvre italien du XVIème siècle), son oeuvre de style Romantique s'est beaucoup inspirée du Moyen-âge et de la Renaissance française et italienne. Ces surtouts d’apparat, parures de tables, services à thé et à café, coffrets, candélabres et d'autres objets divers sont commandés par les plus imminents membres des cours royales européennes, ces objets, à la fois utilitaires et somptueux, faisaient d’excellents cadeaux d’anniversaire, de mariage ou de bienvenue pour les cours d’Europe ou la grande bourgeoise.
Coupe de vendanges vers 1844
Orfèvrerie par Froment-Meurice
(c) R.M.N, musée du Louvre
De renommés international par la qualité de leurs exécutions, ces riches créations d’or et d’argent sont régulièrement récompensées aux expositions des produits de l'industrie, c'est lors de l'exposition de Londres de 1851, qu'il expose son chef d'oeuvre, un travail d'une grande virtuosité "la toilette offerte à la duchesse de Parme par les dames légitimistes de France, pour célébrer son mariage avec le futur duc Charles III de Parme, en argent partiellement doré, cuivre doré, émail peint sur cuivre, verre bleu, émeraudes et grenats", qui se trouve aujourd'hui au musée d'Orsay.
Surtout de Napoleon III, orfèvrerie
par Froment-Meurice Paris 1867
(c) Musée des art décoratif
Son inspiration est éclectique, et les techniques et les matériaux employés sont variés (pierres dures, émail, nielle, repoussé…). François-Désiré Froment-Meurice fait travailler l’émail peint à la manière de Limoges au XVI siècle et collabore avec des spécialistes des pierres fines et des pierres dures pour orner ses plus belles réalisations de lapis-lazuli, l'agathe, le jaspe. Il compose, dessine, coordonne le travail des meilleurs artisans de son époque et intervient parfois directement sur la pièce ou en assure les finitions.
Décédé en 1855, c'est son fils Emile Froment-Meurice qui poursuit le travail de son père en devenant le plus grand orfèvre sous le second Empire en créant des œuvres exceptions comme le berceau du prince impérial en 1856 qui se trouve au musée Carnavalet.
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