Edouard Lièvre (1828-1886) est l'un des ornemanistes des arts décoratifs Français les plus prolixes et les plus talentueux de la seconde moitié du XIXe siècle. Il est l’héritier des grands ornemanistes comme Jean Berain, Charles Percier et Pierre Fontaine, Claude- Aimé Chenavard. Marqué par l’éclectisme typique du Second Empire, Lièvre sait s’entourer de collaborateurs habiles pour donner naissance à des bronzes d'ameublement, céramiques, meubles richement ornés  de style néo- Renaissance, Louis XVI ou oriental.

Jardinière en émail cloisonné, Édouard lièvre, XIXème
(c) christie's

Ces derniers s’inscrivent alors dans le grand mouvement artistique à la mode depuis les années 1860 : le Japonisme. Ils recréent un Orient imaginaire et décoratif adapté aux salons occidentaux.

Un cabinet « japonisant » de l’ébéniste et ornemaniste français
Édouard Lièvre

Autant de compositions destinées à être produites et éditées par les grandes maisons parisiennes, la fonderie Barbedienne pour les bronzes, Christofle pour l'orfèvrerie, et les grands marchands de nouveautés alors en vogue, comme l'Escalier de Cristal et la Maison Marnyhac.

Lampes du XIXème en bronze de style persan, dessinées par Édouard lièvre,

executées par Ferdinand Barbedienne

Edouad Lièvre était le dessinateur le plus moderne et l’un des plus sollicités de son temps. Sa clientèle comptait aussi bien la comédienne Sarah Bernhardt que la courtisane Louise-Émilie Valtesse de La Bigne ou que  le peintre Edouard Detaille .

Lit de parade de Valtesse de la Bigne -

édouard Lièvre Paris, vers 1875

A voir  aussi sur regard antiquaire:

- le fondeur Ferdinand Barbedienne

- A l'escalier de cristal

-  L'ébéniste Gabriel-Frédéric Viardot