Les bagues romaines
Le bijou ancien le plus représentatif de l'art romain et certainement la bague. Quand les parisiens purent contempler les antiquités réunis par le marquis Campana et acquis en bloc par Napoleon III, ils découvrirent un art injustement négligé, celui du bijoux. Jusque là on ne s'était guère intéressé qu'aux camées et aux intailles. Pourtant, dès 1738, les premières fouilles faites à Herculanum et à Pompéï avaient amené, la découverte de très nombreux bijoux.
Bague romaine à intaille au profil d’homme barbu,
bijou ancien en or et saphir
(c) Cliché Musée Dobrée
Les prescriptions de la loi optia qui interdisaient aux dames romaines de porter plus d'une once d'or, étaient depuis longtemps oubliées et même Pline l'Ancien avait renoncé à combattre le luxe. Les empereurs ne furent certainement pas les derniers à céder à cette mode du bijou: Canigula se montrait en public les bras couverts de bracelets.
Bague romain , chaton serti d'une intaille en agate,
bijou ancien du 3e siècle.
(c) Fabian de montjoye
De tous les bijoux antiques ce sont les bagues qu'on trouve le plus facilement. De simple anneau d'or, porté dés le IVème siècle. av. J.C par les membres de l'ordre équestre, au rude anneau de bronze du légionnaires, les types sont innombrables.
Anneau en or plein, têtes de serpent incustrées de pierres,
travail romain
Certains modèles, comme la bague chaton, se rattachent à une tradition extrêmement ancienne, égyptienne ou phénicienne. Le chaton peut être une cornaline gravée, une intaille ou même une scène en or repoussé. Le serpent qui s'enroule autour du doigt dérive du modèle hellénistique. Si l'origine des bagues portraits doit se trouver à la cour des Ptolémée, cet usage fut particulièrement en honneur chez les romains. Les bagues-clefs, en revanche sont strictement romaines, tout comme les anneaux octogonaux simplement gravés ou ajourés d'arabesques.
Bague romaine, collection Campana
bijou ancien orné d'un scarabé en cornaline
(c) musée du Louvre
L'apport romain le plus important est le "style polychrome". Cette prédilection marquée pour les pierres de couleurs contraste avec le goût étrusque ou grec pour le travail de l'or. Aux grenats et aux perles s'ajoutent l'améthyste, l'émeraude, le saphir, l'aigle marine, la topaze et le diamant brut. Les pâtes de verre ou verres colorés remplacent souvent les pierres véritables.
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