Laque rouge de Pékin
La célèbre laque rouge dite "de Pékin" consiste à appliquer de multiples couches successives de laque sur un support en bois ou en métal. Le laquage est un véritable travail d'orfèvre et demande beaucoup de patience, le laqueur doit passer successivement 20 couches de verni pour obtenir un millimètre d'épaisseur. Après avoir obtenu une épaisseur suffisante, la laque est gravée et sculptée dans la matière en utilisant un couteau très effilé ou des gouges afin d'obtenir des décors en relief représentant des paysages arborés, des fleurs et des oiseaux stylisés, des personnages agrémentés de motifs géométriques..
Boîte en laque rouge sculpté de Pékin
Chine, époque Qianlong (1735 - 1796)
(c) SVV Rouillac
La sculpture est délicate et précise, et souvent atteint l'effet en trois dimensions. Parfois les couches inférieurs sont de couleurs différentes noir ou brun ce qui permet de mettre en valeur les jeux de fonds guillochés. Utilisée pour orner une infinie variété de petits objets d'usages ou d'ornement : bijoux, divers boîtes et coffrets, vases, gardes de sabres, elle est utilisée également pour confectionner du mobilier: paravents, tables, tabourets...
Laque rouge de Pékin
(c) SVV Osenat
C'est sous la dynastie des Song (960-1279) que l'on voit apparaître cette technique de laquage mais c'est sous la dynastie des Yuan (1271-1368) qu'elle prend toute son ampleur. Au XVIIIème, l'empereur k'ien-long, grand amateur commande pour son palais une foule d'objets divers en laque sculptée. La laque rouge dite "de Pékin" est toujours à la mode de nos jours et atteste de l’engouement des européens pour la laque de Chine.