Le mot trumeau est sous le Baroque attribué à l'espace situé entre deux fenêtres. Il est donné, par la suite, à tout panneau garnissant cet espace, puis à tout panneau mural intercalé dans des boiseries, peint de petites scènes décoratives.

Trumeau Louis XV

(c) Laurence Helmer, Proantic le site des antiquaires

Le trumeau ancien connaît des moments de splendeur au cours du XVIIIe siècle, très en vogue dans la décoration au même titre que les miroirs en bois doré, il contribua par son jeu subtil de reflets et de lumière à transformer  les petits salons des maisons bourgeoises en  fameux "cabinets de glaces", petites pièces partiellement ou entièrement revêtues d'amples surfaces réfléchissantes. Quand les trumeaux n'étaient pas insérés dans des boiseries; beaucoup étaient, selon le goût de l'époque, placés au-dessus des consoles ou des commodes; au-dessus des cheminées et des portes ou d'autres occupés l'espace entre deux fenêtres.

Trumeau Louis XVI

(c) Carole Decombe, Proantic le site des antiquaires

Le trumeau XVIIIeme comprend une glace au mercure dans sa partie inférieure  surmontée d'un panneau décoratif en bois sculpté ou d’une huile sur toile sans grande valeur représentant une grisaille, une scène galante ou champêtre. Le trumeau est  généralement en bois doré ou laqué, plus rarement en bois naturelle ciré. Son encadrement est constitué de moulures décorées sous le louis XV de motifs Rocaille (rinceaux, feuillages...) ou de motifs néo-classiques sous le style louis XVI ( rubans, perles, raies de coeur).

En raison de certains obstacles techniques qui à l'époque ne permettait pas de produire des miroirs de grand format, les glaces au mercure qui ornent les trumeaux de grande dimension sont divisées en plusieurs plaques.