les verres mercurisés du XIXème siècle
Le verre argenté (plus connu sous le nom de verre mercurisé) a connu son apogée dans la second moitie du XIXe siècle. La production de verre ancien mercurisé était une alternative à moindre coup pour les personnes qui n’avaient pas les moyens de s’offrir de l’argenterie. Utilisé chez les particuliers comme objet de décoration, les verres ornées aussi les chapelles et les autels des églises (chandeliers, calices, statuaire).
Coupe gravée en verre mercurisé, XIXème siècle
(c) antiquemercuryglass
Le verre mercurisé a été créé en Angleterre en 1845 par Hale Thomson et Vernis Edward, Il ne faut pas le confondre avec les objets du XVIIe et XVIIIe siècle fixés sous verre, réalisés avec une mince feuille d’or ou d’argent qui servaient à agrémenter les plafonds, encadrements ou miroirs.
Vase en verre mercurisé, Bohème 1860
(c) antiquemercuryglass
La demande importante de verres argentés a conduit les manufactures européennes ( France, Angleterre, bohème) à produire de grande quantité d'objets décoratifs mercurisés ( vases, coupes, vaisselles, bougeoirs....) mais aussi des objets commémoratifs, des souvenir de voyage comme les gobelets gravés ou des objets religieux . Chaque pays avait son propre processus de fabrication.
Bouchon de liège dans le socle d'un verre argenté
Au tout début, les objets argentés étaient réalisés avec un amalgame de mercure d'ou le nom de "verre mercurisé". Puis c'est du nitrate d'argent qui fut utilisé pour donner la couleur. Le liquide argenté était versé entre les deux parois de verre (qui constituent la structure) par un trou situé dans le fond de l'objet; puis un bouchon de verre, de métal ou de liège était alors appliquer pour étanchéifier et éviter que le liquide ne sorte. Certains de ces objets étaient décorés de gravures à l'acide ou de peinture émaillée.
Une autre technique consistait à peindre le verre soufflé à l’intérieur d’une fine couche de mercure qui lui donne cette couleur argentée.