Ferdinand Barbedienne
La Maison Barbedienne, fondée en 1834, fut l’une des plus importantes entreprises de bronzes d’art en France au XIXe siècle. Le fondateur de la Maison, Ferdinand Barbedienne (1810-1892), un des grand bronzier de son époque fut un esthète, un technicien hors pair et un industriel avisé. Son principal concurrent Albert Susse n'hésita pas à parler de lui comme d'une "gloire nationale".
David vainqueur d'Antonin Mercié
Fonte barbedienne
Ferdinand barbedienne s’associa dès 1838 à Achille Collas (1795-1859) – l’inventeur du procédé de réduction mécanique des statues – et sut donner une extension considérable à la production des petits bronzes d’édition. Son succès reposa en grande partie sur sa politique et sa stratégie commerciales. Le procédé de réduction mécanique permit dans un premier temps à leur société de diffuser des réductions d'antiques avant qu'ils ne songent à solliciter des modèles auprès des artistes vivants.
Le pecheur Napolitain par Francois Rude
Fonte Barbedienne
La Vénus de Milo, la Diane de Gabies, le Laurent de Médicis furent parmi les premières des œuvres des grands musées à être reproduites. Ferdinand Barbedienne fut le premier à reproduire en petites tailles les plus belles sculptures des musée d'Europe comme les sculptures de d'Antoine Louis Barye. Son idée était de démocratiser l'art en rendant accessible de fidèles reproductions de chefs d'œuvre. Son choix d’un répertoire « académique » proche du goût dominant répondait aux exigences d’une clientèle bourgeoise à la recherche de valeurs sûres.
Panthère de tunis par Antoine Louis Barye
Fonte Barbedienne
Il parvint à se démarquer de la concurrence et à s’octroyer la collaboration des sculpteurs vivants les plus en vogue, tels Antonin Mercié, Paul Dubois, Emmanuel Fremiet, Caffieri, clodion et bien d'autres.
Il développera en parallèle une gamme d'objets décoratifs et de mobilier (vases, candelabres, pendules, ect..), des objets en émaux, des cloisonnés ainsi que de nombreux modèles de bronze d'ameublement.
Pendule D'apparat, Fonte Barbedienne (c) delorme et collin du bocage
Vases d'ornement, 1862, Fonte Barbedienne (c) Musée d'orsay
Les premiers essais de la maison Barbedienne dans l'art de l'émail paraissent remonter à 1858. Quatre ans plus tard, à l'exposition universelle de Londres, les objets d'art incrustés d'émaux présentés dans le stand Barbedienne font sensation.
Après sa mort en 1892, c'est son neveu Gustave Leblanc-Barbedienne qui développa la fonderie en se spécialisant dans les bronzes monumentaux.
La maison Barbedienne, Florence Rionnet
Editions du Cths