Les tables en fer forgé de Gilbert Poillerat
Gilbert Poillerat sort de l’école Boulle en 1921 et passe huit années auprès d'Edgar Brandt. Il se classe rapidement au premier rang des décorateurs et ferronniers d’art français du XXème siècle. Son travail souvent inspiré par l’art des XVIIème et XVIIIème siècles est la marque de l’élégance française.
table XXème en fer forgé et doré à la feuille de Poillerat
(c) SVV Aguttes
La table et la console occupent une place considérable dans le travaille de Gilbert Poillerat dans les année 40. Elles sont travaillées en fer ou en acier forgé poli et mat qu'il patine et rehausse fréquemment de bronze doré à la feuille, et sont ornées de plateaux de marbre, de scagliola, de métal, de laque ou d'ardoise, voire de glace décorée.
Table XXème en fer poli de Gilbert Poillerat, 1940
(c) SVV Tajan
A travers chacune de ses tables, Poillerat dessine un type de construction qui confère à l'ensemble du meuble son originalité. il s'inspire des meubles du passé, comme la table à l'italienne, la table dites « à gibier », ou encore l'athéniennes et le fait de retrouver des éléments du Rococco, du Directoire, ou du style Louis XIV dans sa production, illustre tout son talent dans l’art de juxtaposer un vocabulaire foisonnant d’ornemaniste avec le respect d’une symétrie très classique.
Certaine console appliquée au mur d'un vestibule ou dans une salle à manger reprenne le mouvement de pieds en retrait propre aux tables-consoles du XVIIème siècle.
console XXème en fer noirci de Gilbert Poillerat, 1940
Dans ses premières créations mobilières, l'ornement graphique se suffit à lui-même, puis vers la fin des années trente, à l'apogée de son art de ferronnier, Poillerat puissent dans le répertoire ornementale baroque de nouveau à la mode pour décorer ses tables et ses consoles. Il fait usage de palmettes, de feuillages, rinceaux d'acanthe, d'arabesques entrelacé , l'emploi d'éléments traditionnels comme les balustres et pots à feu, les coquilles, les astrolabes, les drapés et les flammes, des motifs de passementerie stylisé (cordelières et pompons) ou de vénerie (arcs, flèches et cors de chasse) qui lui permettent d'inventer des tables, des consoles dignes d'illustrer des contes de Perrault.
Table XXème en fer forgé noirci et doré de Poillerat
(c) SVV Tajan
Dans les années 1950 en accord avec l'évolution des goûts, les dessins Poillerat sont devenu beaucoup plus simple et plus sévèrement rectiligne.