"A l'escalier de cristal"
La célèbre maison parisiens "A l'escalier de cristal" installée au Palais Royal a été crée en 1804 par la veuve Desarmaud qui fut la première commerçante de son époque à proposer des pendules, candélabres et vases d'ornement associant le cristal taillé et le bronze doré. Son entreprise avait une bonne notoriété car les objets qu'on trouvaient "à l'escalier de cristal", étaient poussés à haut degré de perfection.
Coiffeuse en cristal, verre églomisé, bronze doré
"l'escalier de cristal" ,paris 1819
au musée du louvre
Pierre-isidore Lahoche acquit le magasin en 1847. Plusieurs fois primé aux différentes expositions, l'escalier de cristal devient une maison prestigieuse qui attire une clientèle d'amateurs fortunés du monde entier. Émile Panier, propriétaire de l'entreprise en 1872, agrandit le magasin en déménageant dans le même immeuble que le grand hôtel du nouvel opéra. C'est à ce moment là que l'on voit apparaître "à l'escalier de cristal" les premiers meubles, qui sont des reproductions d'anciens, des compositions (pastiches librement interprétés des arts décoratifs du XVIIIème siècle) ainsi qu'une production de pendules et garnitures de cheminée.
Cabinet par Edouard Lièvre, vers 1885
écran circulaire au musée d'orsay, vers1890
Vases gravés, vers 1900 " l'escalier de cristal"
C'est à ses fils vers 1885 que reviennent l'initiative de créer un département japonisant très à la mode à cette époque. Pour cela, ils vont s'offrir les services de grands noms des arts décoratifs comme Edouart Lièvre, Gabriel Viardot ainsi que Louis Majorelle, Eugene Rousseau ou encore emile Gallé, qui leurs fourniront quelques-unes de leurs somptueuses réalisations, spécialement crées pour " l'escalier de cristal". Jusqu'en 1923 (la date de la fermeture definitive du magasin), les frères Panier remporteront de multiples récompenses et médailles d'or aux expositions nationales, internationales et aux expositions universelles.
En savoir plus:
Un article sur les créations japonisantes de "l'escalier de cristal" par Philippe Thiebaut
Notre article sur l'ébéniste Gabriel Viardot