Jean-Baptiste Nini, graveur et sculpteur d'origine italienne, est né à Urbino en 1717 et mort à Chaumont-sur-Loire en 1786. Dès son plus jeune âge, il étudia la technique de la gravure avec ses frères, Vincent et Mathieu, sous la direction de son père Domenico, lui même graveur professionnel. Il poursuivit ensuite son apprentissage artistique en intégrant en 1730 l'académie Clémentine de Bologne où il étudia la sculpture.

Jean-baptiste Nini, médaillon en terre cuite,

représentant Hyacinthe de Rigaud, 1770

Après 1740, il se rendit en Espagne où il dirigea un cristallerie près de Madrid. C’est là qu’il rencontra son épouse, Isodora Laurus. Le couple s’installa à Paris en 1758. Là, Jean-Baptiste Nini  commença à réaliser de petits portraits moulés en forme de médaillons de terre cuite, travaillant d’après gravure ou d’après nature. C'est célèbres portraits, de fines images de terre, à peine plus grandes que des miniatures, dont l’élégance et la minutie firent sa renommée  et l'admiration de ses contemporains.

Médaillon en terre cuite de Jean-Baptiste Nini,

représentant le portrait de Louis XVI, 1774

La technique utilisé par Jean-Baptiste Nini pour fabriquer ces portraits est l'utilisation de l'estampage.

Les médaillons sont obtenus par l’estampage d’un moule en terre cuite avant sa cuisson. Le modelage d’une cire initiale serait suivi d’un premier creux en plâtre ou en soufre, suivi d’une bosse en plâtre puis du moule en terre cuite, qui serait le creux utilisé pour la confection du médaillon final...

La délicatesse du résultat laisse penser qu'à chaque étape Jean-Baptiste Nini retouchait très minutieusement, en graveur, chacun de ses modèles. Plus que modelé, il semble que chaque médaillon soit comme ciselé. De nombreux motifs, comme les boutons, boutonnières, croisillons d’étoffes, fleurs de lys, étoiles, guillochis, ainsi que signature sont obtenu mécaniquement à l’aide d’ébauchoirs en ivoire.

Atelier de Jean-Baptiste Nini

Médaillon en terre cuite représentant Charles Juste, Prince de Beauvau, 1767

Lors de la réalisation du dessin, Il s’inspire aussi beaucoup, dans la mise en page de ses figures et la calligraphie des légendes, de l’art de la médaille de grand format issu de la numismatique. Le choix des personnages est très varié et son œuvre peut être divisée en quatre groupes de portraits :

- Les portraits officiels, réalisés d'après des dessins, gravures ou médailles

- Les portraits de Benjamin Franklin réalisés d’après des modèles fournis par d’autres artistes.

- Les portraits originaux de personnages célèbres de l'époque, ainsi que de personnes issues de la noblesse ou de la bourgeoisie.

- Les portraits familiers de la famille Leray et de l'entourage de Nini à Chaumont

Signature de Jean-Baptiste Nini

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